lundi 9 mars 2009

Les outils de lutte



- Tract spécifique BIATOSS d'appel à la grève du 19 mars


2009

Cette année–là…

Nous connaissions «le plus grand coup porté à l'école depuis Vichy». (Geoges Molinié, président de la Sorbonne, le 9 février 2009).

-Le recrutement d’enseignants titulaires était en chute libre (-13500 dans le secondaire), alors qu’on recrutait des étudiants de Licence ou des contractuels pour faire cours à vos enfants car on manquait d’enseignants

-Une formation entièrement nouvelle du corps enseignant était bâclée en quatre mois (réforme dite de « mastérisation ») et supprimait l’année de stage rémunérée des débutants, pourtant indispensable à l’apprentissage d’un métier difficile. On faisait semblant de ne pas entendre les propositions des enseignants pour leur reprocher de vouloir être dans le statu-quo.

-L’enseignement primaire, recentré sur les « fondamentaux » et de fait considérablement appauvri (en histoire, géographie, sciences…), était amputé de trois heures par semaine.

-Une autre réforme amaigrissante, au lycée, reportée sans être retirée, ouvrait la perspective de substantielles économies.

-On commençait à supprimer les réseaux d’aide aux élèves en difficulté (RASED), mais on se proposait de ficher dès la petite enfance les enfants à problèmes, et on imaginait pour eux des stages de rattrapage pendant les vacances, des journées de travail plus longues…

-Le ministre mettait en cause l’école maternelle à la française, service gratuit offert à tous, cependant que le président de la République prétendait raccourcir le congé parental.

Cette année-là aussi…

-Le CNRS était transformé en simple « agence de moyens ». On lui reprochait ses résultats alors qu’il est au 6ème rang mondial et seulement au 14ème rang des investissements

-De grands organismes de recherches, hautement respectés en France et à l’étranger, étaient démantelés ou structurellement affaiblis.

-En sciences humaines, en lettres, en langues, un nombre toujours croissant de disciplines étaient déclarées inutiles et obsolètes.

-Les laboratoires, au lieu d’être évalués par des instances collégiales, dépendaient désormais d’une autorité opaque, nommée par le pouvoir politique (l’AERES).

-Les enseignants-chercheurs dépendraient désormais, après la réforme de leur statut, de l’évaluation de l’équipe présidentielle de leur propre université : il convenait d’en finir avec l’indépendance des professions intellectuelles, et de ne retenir du savoir et de la recherche que les applications immédiatement rentables.

Cette année-là, la totalité des syndicats d’enseignants, l’ensemble de l’Université française, ses responsables les plus autorisés (présidents d’université, directeurs des instituts de formation des maîtres, prix Nobel, académie des sciences…) exprimaient leur vive inquiétude et trouvaient les moyens d’une mobilisation.

Nous ne voulons pas du monde décérébré de Georges Orwell.

La question de l’enseignement regarde chaque citoyen.

INFORMEZ-VOUS, SOUTENEZ-NOUS, MOBILISEZ-VOUS !