vendredi 15 mai 2009

non surveillance des examens : motion du conseil d'UFR de Lettres & Langues

Motion du conseil d’UFR de Lettres et Langues du 14 mai 2009

En raison de la parution du décret sur le statut des Enseignants-chercheurs le 19/04/09, contre l’avis de la communauté universitaire, et au mépris des demandes de concertation, considérant que cette réforme dans le contexte actuel de suppression des postes, ne peut qu’aboutir à un alourdissement des charges dHC et dans le flou régnant sur le caractère statutaire ou non de la surveillance des examens, le Conseil d’UFR soutient la proposition de non-surveillance des examens proposée par l’AG des personnels et la Coordination Nationale des Universités et appelle la Présidence à prendre ses responsabilités et à organiser les examens (notamment en faisant appel à des tuteurs). Le Conseil rappelle aussi que ces surveillances ne sont pas du ressort du personnel administratif.

17 pour / 8 contre / 5 abstentions

jeudi 14 mai 2009

Aspect juridique "organisation des examens"

L'organisation des examens est-il du ressort des enseignants-chercheurs et enseignants ?
Qu'entendons-nous par "organisation des examens" ?

sur la base de notes de SUD Education et Recherche 86, nous listons les obligations de service :

- préparation du sujet d'examen : oui
- communication du sujet à l'administration : oui
- correction des copies d'examen : oui
- communication des copies corrigés : oui . à quelle date ? Le floue artistique existe néanmoins la date du jury d'examen semble être une limite supérieure... jury dument convoqué par l'Administration (oupar délégation, par le président de jury).

- organisation du planning d'examen : non.
- gestion des salles d'examen : non
- tirage de l'examen : non
- préparation des copies vierges, des feuilles de brouillon : non

et nous arrivons au point clé : surveillance d'examen ? Non.

des données :
- à l'article 3 du décret 1984, il n'est pas fait mention de l'organisation des examens ;
- le code de l'Education évoque pour les tâches inhérentes à l'organisation des examens le corps des enseignants, en aucun cas le corps des enseignants-chercheurs (pas encore le même !);
- existence des appariteurs en charge entre autre de la surveillance, même après 1984 année du décret portant sur le statut des universitaires ;
- à l'IAE de Poitiers, les E-C ou E ne surveillent pas les examens ;
- dans certaines UFR et universités, une Charte des examens spécifie la surveillance des examens - Cela mériterait un recours au tribunal administratif... à l'UFR Droit, des E-C surveillent l'examen d'un confrère, pas le leur...
- le baccalauréat est le premier diplôme universitaire, il est non surveillée par les E-C.

Nous ne sommes par contre la tenue des examens, nous sommes pour l'organisation des examens par l'Administration par l'application bête et méchante du statut de l'enseignant-chercheur. Cette tâche pourrait être effectuée par des personnels BIATOSS si recrutement il y a
ou rémunérée en heures supplémentaires, mais nous sommes pour le partage du travail et contre le grignotage du temps alloué à la recherche.

par Gilles Frapper
enseignant-chercheur et militant SUD

lettre transmise à la rectrice de l'académie de Poitiers et au président de l'université de Poitiers (sans réponse).

Réponse du service juridique de l'académie de Poitiers, qui ne répond pas à la question posée et dont les jurisprudences citées ne répondent pas à la question et à la situation particulière pour le corps des enseignants-chercheurs...

Compte-rendu de l'AG des personnels du 12 mai 2009

pour une lecture plus agréable, téléchargez le compte-rendu du 12 mai 2009 au format pdf.

GF

jeudi 7 mai 2009

Compte rendu de l'AG des personnels du 5 mai

Une Assemblée Générale des personnels s’est tenue mardi 5 mai dans les locaux de l’UFR Lettres et Langues et a réuni soixante - dix personnes environ (dont une dizaine d’étudiants présents à titre d’observateurs). Deux points à l’ordre du jour ont pu être discutés : 1) Etat de la mobilisation sur le plan national et local ; 2) Discussion et vote sur les modalités d’action.

1. Etat de la mobilisation

Le contexte actuel est marqué par le double mouvement de passage en force du gouvernement Sarkozy (promulgation des décrets contestés sur le statut des enseignants chercheurs et sur le contrat doctoral, poursuite de la réforme dite de « mastérisation ») et de répression exercée sur les personnels en lutte (comme à Lille 2 par exemple). Aucune avancée n’étant perceptible sur nos autres revendications (retour des postes supprimés particulier Biatoss, amélioration des salaires et des conditions de travail, arrêt du démantèlement des organismes de recherche, lutte contre la précarité étudiante…), l’heure est à la poursuite de la mobilisation dans les universités françaises conformément aux décisions prises lors de la dernière Coordination Nationale des Universités. En choisissant de suivre la tactique de l’affrontement direct, le gouvernement porte l’entière responsabilité de l’actuelle situation de blocage.

Tenant compte d’une mobilisation assez inégale au sein de notre propre université, nous avons d’emblée posé la question de la poursuite ou non du mouvement. A cette question, les personnels présents ont très largement répondu par l’affirmative (51 POUR ; 1 CONTRE ; 2 ABST ; 4 NPPV (Ne Prend Pas Part au Vote) laissant le champ libre aux discussions sur les modalités d’action.

2. Modalités d’action

Quatre principales modalités ont été discutées et soumises au vote : 1) rétention des notes du 1er et désormais du second semestre ; 2) démission des responsabilités administratives ; 3) non surveillance des examens ; 4) non participation aux jurys de Bac.

- Rétention des notes : un consensus s’est rapidement dégagé sur la nécessité de ne favoriser aucune position « isolée » en la matière, une telle action n’ayant de sens que si elle est collectivement organisée – au plus près des situations spécifiques à chaque UFR et chaque département – et largement suivie. Nous avons également rappelé que cette rétention des notes n’empêchait nullement leur communication aux étudiants ni la rédaction d’attestations en bonnes et dues forme par l’enseignant concerné.

Soumise au vote, cette modalité d’action a recueilli 41 voix POUR ; 1 CONTRE ; 3 ABST et 5 NPPV jusqu’au 20 mai prochain.

- Démission des responsabilités administratives : cette modalité se heurte aujourd’hui comme hier à la différence parfois subtile observée entre démission réelle et démission symbolique. Nous rappelons que seules les démissions réelles comptent ici, démissions qui peuvent être totales ou partielles.

Soumise au vote, cette modalité d’action a recueilli 28 voix POUR ; 0 CONTRE ; 9 ABST et 3 NPPV
- Modalité d’action liée à la précédente mais de portée plus précise, la non surveillance des examens correspond à cette frange de tâches généralement assumées par les enseignants mais qui ne relève pas de leurs obligations statutaires (tout comme le tirage des sujets ou la réservation des salles) et qui illustre de profondes inégalités de traitement au sein même de notre Université. Le renoncement à ces tâches exercées bénévolement démontrera à n’en pas douter le manque cruel en postes statutaires !

Soumise au vote, cette modalité d’action a recueilli 32 voix POUR ; 1 CONTRE ; 4 ABST et 4 NPPV

- Enfin, la non participation aux jurys de Bac est une modalité d’action votée par la dernière CNU et sur laquelle il fallait que nous nous prononcions :

Soumise au vote, cette modalité a recueilli 31 voix POUR ; 0 CONTRE ; 2 ABST et 5 NPPV (Ne Prend Pas Part au Vote)

Une dernière modalité a été abordée sans être soumise au vote : il s’agit de la poursuite ou non de la ronde des obstinés. Un consensus s’est assez vite formé sur la nécessité de rompre avec le rythme quotidien de cette ronde, difficile à tenir, et de le remplacer par un rendez vous hebdomadaire communiqué par le comité de mobilisation. Le prochain rendez vous est fixé le mardi 12 mai, jour de mobilisation nationale et prochaine assemblée générale des personnels (lieu précisé ultérieurement)

mardi 21 avril 2009

PETIT LEXIQUE POUR EN FINIR AVEC QUELQUES IDEES RECUES SUR LES UNIVERSITAIRES

PETIT LEXIQUE POUR EN FINIR AVEC QUELQUES IDEES RECUES SUR LES UNIVERSITAIRES

réalisé par un collectif d’enseignants-chercheurs de la Faculté de droit et des sciences sociales de l’Université de Poitiers


SOMMAIRE

COURS
ETUDIANTS
EVALUATION
GREVE
JOURNEES D’ETUDES, CONFERENCES, COLLOQUES
LABORATOIRES
RECHERCHE
REMUNERATION
RESPONSABILITES (autres)
SECURITE DE L’EMPLOI
TEMPS DE TRAVAIL
THESE
VACANCES


1. COURS : Les enseignants ne travaillent que lorsqu’ils sont en cours !

NON, les enseignants-chercheurs ont bien d’autres activités et assurer un cours implique plusieurs phases de travail.

- La maturation : En amont, le cours doit être préparé par l’enseignant (lecture de traités, manuels et revues, suivi et analyse de l’actualité, construction du cours, rédaction du cours…). Transmettre avec pédagogie des connaissances techniques et ardues nécessite de la réflexion et donc du temps. L’enseignant doit « digérer » la matière pour la rendre audible, au final.

- Le dispositif pédagogique : Le cours doit être accompagné d’un travail pédagogique (préparation de supports ou de documents complémentaires, choix de sujets de travaux pratiques, animation des équipes pédagogiques, conception des sujets d’examens…). Le cours peut également faire l’objet d’un suivi dans le cadre d’un environnement numérique de travail (alimentation d’un bureau virtuel, mise en ligne du cours, échange de courriels avec les étudiants, organisation d’un forum de discussion …).

- La « performance » : Lors d’un cours magistral dispensé en amphithéâtre,
l’enseignant livre le fruit de ses recherches et de son savoir avec conviction et concentration. Pour capter l’attention de son public, l’enseignant déploie des trésors d’énergie. C’est une véritable performance à laquelle il se livre. Dans les cours à effectifs plus réduits, l’enseignant engage le dialogue avec les étudiants dans un souci d’interactivité et d’approfondissement du sujet. Il s’expose alors à rencontrer les propres limites de sa connaissance.

- L’évaluation [voir ce mot] : Le cours fait l’objet de contrôles de connaissances qui impliquent une organisation et un travail importants : surveillance des examens, interrogations écrites et orales, correction des copies… En droit, la correction d’une copie prend en moyenne 20 minutes, la correction d’un mémoire plusieurs heures, la correction d’une thèse plusieurs jours. Sans oublier le temps consacré aux délibérations des jurys d’examens, à l’organisation de l’intersession destinée aux étudiants recalés, à la mise en place de la seconde session d’examens.

- L’actualisation : Un cours nécessite un travail de veille continu (suivi de l’actualité, lecture de revues généralistes et spécialisées, d’ouvrages collectifs, de thèses…). En droit, ce travail de veille est primordial : des lois et arrêts nouveaux modifient régulièrement l’état du droit. Qui n’a jamais entendu parler d’inflation législative et réglementaire ? La lecture des décisions de justice prend également du temps (la décision de la Commission européenne condamnant Microsoft fait 300 pages, celle du Conseil de la concurrence condamnant Orange pour la durée de l’exclusivité sur l’I-phone fait 48 pages).

- La recherche [voir ce mot]: Le travail d’enseignement ne saurait être dissocié du travail de recherches. Nos enseignements sont toujours le fruit de nos recherches. Si nous n’avons plus de temps à consacrer à la recherche, notamment si nous sommes surchargés de responsabilités administratives, nous n’aurons plus rien à enseigner.


2. ETUDIANTS : Livrés à eux-mêmes

NON, les universitaires ne se désintéressent pas des étudiants en dehors des cours.

Les étudiants sont encadrés dans des groupes (20 à 40 personnes) de travaux dirigés. Les plus avancés sont dirigés individuellement dans la préparation et la rédaction de leur rapport de stage, mémoire ou thèse. Les enseignants-chercheurs participent à ce moment fort qu’est la soutenance. Ils assument d’autres responsabilités (voir ce mot) avant, pendant et même après l’université.

AVANT. Les enseignants participent à l’orientation des élèves de lycée dans leur choix d’études après le bac (présence aux salons des étudiants, intervention dans les lycées, entretiens individuels…). Ils s’occupent également de ceux et celles qui souhaitent débuter ou reprendre des études grâce à la validation des acquis professionnels ou de l’expérience. Ils examinent aussi les dossiers des étudiants résidant à l’étranger sans posséder le baccalauréat étranger et qui souhaitent intégrer l’université.

PENDANT. Les enseignants reçoivent les étudiants, individuellement ou en groupe, pour discuter avec eux de leur avenir : changement d’orientation, journées d’accueil, réunions d’information sur les formations, conseils pour étudier à l’étranger, recommandations méthodologiques…. Ils organisent des conseils d’année pendant lesquels les étudiants peuvent apprécier le contenu de la formation et l’accueil qui leur est réservé dans l’établissement. Ils encadrent bénévolement des étudiants désireux de participer à certains concours afin de valoriser leur cursus.
Les enseignants assurent le suivi des stages et évaluent, en collaboration étroite avec la structure concernée, le rapport de stage effectué par l’étudiant. Ils rédigent des lettres de recommandation pour permettre aux étudiants d’intégrer certaines administrations ou entreprises. Ils organisent des journées d’études pour favoriser les rencontres entre étudiants et futurs employeurs et affiner les objectifs de la formation.

APRES. Les enseignants restent en contact avec les anciens étudiants pour aider ceux qui sont en formation à trouver des débouchés. Ils organisent avec eux des rencontres pour qu’ils communiquent sur leur profession actuelle.

3. EVALUATION : Inexistante !

NON, les universitaires n’échappent pas à l’évaluation.

Les universitaires ne sont jamais évalués ? Pourtant,

- Les Attachés temporaires d’enseignement et de recherche (ATER), qui préparent une thèse, sont évalués tous les ans afin d’être renouvelés. Ils sont à nouveau évalués au moment de la soutenance de leur thèse.

- Les maîtres de conférences et les professeurs sont évalués avant d’entrer dans le corps (qualification nationale et commission locale ou agrégation) (voir le mot thèse). Ils sont évalués à chaque changement de grade ou de corps (aucun accès n’est automatique). Ils sont évalués en cas de demande de mutation. Ils sont évalués pour leur activité d’enseignement (voir le mot cours) (prime pédagogique) ou de recherche [voir ce mot] : acceptation ou refus de leur publication ; octroi ou refus de la prime d’encadrement doctoral ; octroi ou non d’un congé recherche… Rien n’est automatique.

- Une autorité administrative indépendante, l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES) évalue les établissements d'enseignement supérieur et de recherche en tenant compte de l'ensemble de leurs missions. Elle évalue les formations et les diplômes des établissements d'enseignement Supérieur et valide les procédures d'évaluation des personnels des établissements.

Au total, les enseignants font l’objet d’une évaluation INDIVIDUELLE, dans toutes les disciplines, sans parler de l’évaluation COLLECTIVE à travers l’équipe de recherche à laquelle ils sont attachés.

4. GREVE : Congés-payés !

NON, les enseignants chercheurs ne sont pas payés quand ils font grève.

Les enseignants chercheurs, quels que soient leurs statuts, sont d’abord des agents du service public. Dans ces conditions, ils ne peuvent décider seuls de se mettre en grève. Ce sont les syndicats représentatifs qui appellent à la grève et déposent un préavis. Sans ce préavis, aucune grève n’est licite. Y contrevenir expose à des sanctions disciplinaires.

Lorsqu’un enseignant chercheur se déclare gréviste, 1/30ème de son traitement mensuel brut lui est retiré, pour chaque jour de grève, quelle que soit la durée de son arrêt de travail dans la journée en question. De plus, un arrêt de travail qui chevaucherait une période de repos hebdomadaire ou férié expose tout fonctionnaire d’Etat, comme le sont les enseignants chercheurs, à la retenue sur ces jours de repos (Conseil d’Etat 27 juin 2008, n° 305350).

Cependant, chaque enseignant chercheur n’a pas forcément cours [voir ce mot] un jour de grève. Il se peut, dans ce cas-là, qu’il participe aux actions collectives sans pour autant se déclarer gréviste. La pratique est d’ailleurs étendue de mise en place de caisses de solidarité par lesquelles les enseignants chercheurs qui ne se déclarent pas grévistes versent une partie de leur traitement. Lors des conflits longs, il est ainsi moins difficile aux personnels administratifs et techniques des universités, aux budgets personnels en général plus réduits, de se déclarer grévistes, en percevant une compensation de la perte de salaire qu’ils subissent à cette occasion.

Il est aussi des enseignants chercheurs qui se déclarent grévistes les jours de cours et qui, par souci du service dû aux étudiants, rattrapent les cours qui n’ont pas été assurés.

5. JOURNEES D’ETUDES, conférences, colloques : Récréation !

NON, les universitaires ne sont pas constamment en voyage en France ou à l’étranger.

Pour leur formation, pour leur recherche [voir ce mot], pour leur promotion… ils devraient participer régulièrement à toutes sortes de rencontres. Ce qui est assez facile dans sa ville. Mais, au-delà, pour beaucoup, il manque le temps ou l’argent. Bien souvent ils ont l’un sans l’autre. Lorsqu’ils réussissent à s’absenter, il faut rattraper les cours [voir ce mot] ou autres activités d’enseignement.

Etre choisi par les organisateurs pour prendre la parole, « faire un rapport » dans l’une de ces manifestations, est certes honorable et, en général, ne se refuse pas. Cela fait partie du métier de chercheur ou de la mission de valorisation de la recherche. Pour autant, c’est toujours beaucoup de travail ; nombreux sont ceux qui terminent dans la nuit précédant leur intervention. Et ensuite il faut préparer la publication.

6. LABORATOIRES : Seulement avec des éprouvettes !

NON, les universitaires n’ont pas forcément besoin d’une éprouvette pour faire de la recherche.

Tous (historien, linguiste, juriste…) appartiennent à des équipes de recherche appelées laboratoires, centres ou instituts.

Ces équipes de recherches, constituées par spécialité, sont dirigées par des universitaires. L’ensemble de leurs membres, enseignants-chercheurs et doctorants, travaillent sur des projets de recherche collective. Par exemple, au sein de la Faculté de Droit de Poitiers, l’équipe de droit pénal travaille sur la qualité de la justice pénale en France et en Europe, en lien avec des universités françaises et étrangères ; au sein du CECOJI (Centre d’Etudes et de coopération Internationale) ,les équipes « droits de l’homme » et « droit de la propriété intellectuelle » ont engagé une recherche commune sur le thème du médicament (Comment garantir à tout homme le droit à l’accès au médicament ? La propriété intellectuelle est elle un instrument adéquat pour garantir cet accès ?) .

Les enseignants-chercheurs passent/perdent une grande partie de leur travail dans des formalités administratives de réponses aux appels d’offres.

Durant le temps de la recherche (entre un et trois ans en moyenne), des séminaires intermédiaires peuvent être organisés pour présenter les premiers résultats obtenus. Une fois aboutis, les travaux donnent lieu à publication, éventuellement précédée d’un colloque ou journée d’études [voir ce mot].

Pour les laboratoires, ces recherches collectives sont essentielles. Elles assurent une part, parfois importante, de leur budget de fonctionnement servant, notamment, à l’achat des ouvrages utiles aux enseignants et étudiants. Elles sont également prises en compte pour l’évaluation collective de l’équipe de recherche [voir le mot évaluation].

7. RECHERCHE : Inutile et insuffisante !

NON, la recherche n’est pas inutile et les enseignants y consacrent une grande partie de leur temps de travail.

La recherche est la seconde grande mission de l’Université. Elle n’est pas réservée aux enseignants-chercheurs en sciences « dures ». Il existe une recherche en sciences juridiques, sciences humaines et sociales... Par exemple, se poser la question de ce que l’incarcération des plus jeunes peut engendrer comme conséquences sociétales peut, à terme, influer sur les politiques publiques. En droit, les travaux des universitaires servent à guider le juge dans l’application qu’il fait de la règle de droit et à éclairer le législateur sur les besoins de la vie juridique. Ils participent à l’élaboration de la doctrine dans laquelle certains voient une source indirecte du droit.

La recherche est scientifique lorsqu’elle respecte certaines règles méthodologiques. Elle s’appuie sur des observations, soulève des interrogations, implique une réflexion, permet de livrer des résultats, de suggérer une analyse, de défendre une thèse…, quelque soit son objet. Selon les secteurs, l’enseignant-chercheur participe au développement de la recherche fondamentale, appliquée, pédagogique ou technologique ainsi qu’à la valorisation de ses résultats. Par exemple, la recherche en droit de la propriété industrielle (droit des brevets, droit des dessins et modèles…) permet aux scientifiques de mieux valoriser leurs inventions.
De manière plus générale, la recherche permet de développer l’esprit de réflexion et d’analyse critique. En s’interrogeant sur le monde (les nouvelles formes de parentalité, la notion de service public, l’impact du droit communautaire en France…) le chercheur sert l’intérêt général et contribue au rayonnement de la connaissance

8. REMUNERATION : Très élevée !

NON, les universitaires n’ont pas un traitement mirobolant.

Dans le cadre du mouvement actuel, ils ne demandent aucune augmentation mais comme en témoignent quelques chiffres, leur rémunération est largement inférieure à celle de nombreux emplois pour lesquels un niveau d’études moins élevé est exigé.

Cette rémunération en début de carrière est de 1646,85€ net par mois pour un maître de conférences et de 2386,84 € net par mois pour un professeur. Elle couvre les heures d’enseignement [voir le mot cours] et l’essentiel de l’activité de recherche (participation aux colloques, conférences, publications, etc …) [voir le mot recherche]. Elle couvre également le temps de correction des copies, des surveillances, d’encadrement des étudiants pour la réalisation de leurs mémoires, rapports de stage et même parfois de thèses. Elle couvre encore le temps d’évaluation des étudiants, de participation aux délibérations d’examens ou aux jurys de soutenance, de même qu’une partie des activités administratives comme la direction de laboratoires ou d’instituts de recherche [voir le mot responsabilités]. Il n’y a pas de 13ème mois, pas d’avantage en nature et les primes sont rares.

TRAITEMENTS
En début de carrière :
Maître de conférences (1er échelon) : 1646,85€ net par mois.
Professeur des universités (1er échelon) : 2386,84 € net par mois.

Après 20 ans d’ancienneté :
Maître de conférences (7eme échelon) : 2716,94 € net par mois.
Professeur des universités (2ème échelon 1er classe) : 3493,20 € net par mois.

PRIMES
La seule prime accordée systématiquement en plus du traitement est une prime annuelle d’enseignement et de recherche (1219,16 €/an).
Eventuellement et de manière aléatoire, l’enseignant-chercheur pourra percevoir un certain nombre de rémunérations supplémentaires :
=>une prime d'encadrement doctoral et de recherche (mais cela est loin d’être systématique et reste subordonné à plusieurs conditions), accordée sur décision ministérielle, sur l'avis d'un groupe d'experts, si l’universitaire s’engage à mener pendant 4 ans une activité particulière en matière de formation à la recherche et par la recherche.
Montant annuel en 2003-2004 :
- 3 359 € pour un maître de conférences
- 4 852 € pour un professeur de deuxième classe

=>une prime de charges administratives ou d'administration, si l’universitaire exerce des fonctions administratives au sein de l'établissement...
Montant variable selon la nature des fonctions exercées (montant moyen annuel 2 019 €/an).

=>une prime de responsabilités pédagogiques, si l’universitaire exerce des fonctions pédagogiques spécifiques autres que d'enseignement en présence d'étudiants.
Montant variable selon la nature des fonctions exercées (de 456 € à 3 530 €/an).

QUELQUES EXEMPLES DE REMUNERATIONS A NIVEAU BAC +5

-Ingénieur dans l’industrie : 2200 à 2800 euros bruts mensuels, soit environ 1760 à 2240 euros nets mensuels (hors primes et 13ème mois)
-Responsable qualité : 2500 euros bruts mensuels, soit environ 2000 euros nets mensuels (hors primes et 13ème mois)
-Directeur des ressources humaines : 3500 euros bruts mensuels, soit environ 2800 euros nets mensuels (hors primes et 13ème mois)
-Juriste dans le secteur social : 2500 euros bruts mensuels, soit environ 2000 euros nets mensuels (hors primes et 13ème mois)
-Juriste dans le secteur immobilier : 2300 euros bruts mensuels, soit environ 1840 euros nets mensuels (hors primes et 13ème mois)

Source : http://letudiant.fr/

10. RESPONSABILITES (autres) : Aucune !

NON, les universitaires n’accomplissent pas que des tâches d’enseignement et de recherche. Ils assument d’autres responsabilités…

Ces charges extraordinairement diverses et variées sont de plus en plus nombreuses et toujours fortement chronophages. Elles se font au détriment de l’activité de recherche, voire de celle d’enseignement et ne sont, dans leur grande majorité, ni rémunérées, ni prises en compte pour l’évolution de carrière de l’enseignant-chercheur. L’acceptation de responsabilités administratives, pourtant essentielles pour la bonne marche d’une université, repose donc encore trop largement sur la bonne volonté et le bénévolat.

Les charges administratives peuvent être de deux sortes : les mandats électifs et les charges pédagogiques. Les mandats électifs sont destinés à permettre aux enseignants de participer à la direction des diverses instances universitaires. Un enseignant peut ainsi être élu au conseil d’administration de son UFR, et dans les diverses commissions qui seront constituées en son sein, voire être élu Doyen ou Directeur de sa composante. Il existe également des conseils au niveau de l’Université et non plus de l’UFR. Le Conseil d’administration, le Conseil scientifique et le Conseil des études et de la vie universitaire fonctionnent ainsi grâce à la bonne volonté de personnels enseignants et administratifs et d’étudiants élus par leurs pairs, qui participent à de multiples commissions et assistent et conseillent le Président de l’université dans sa mission de direction de l’établissement. Les charges pédagogiques reposent sur des enseignants volontaires, nommés, qui ont pour mission d’assurer la direction d’une formation, d’un laboratoire ou d’un cycle d’étude. A cette fin, ces enseignants conçoivent ou réorganisent les plaquettes des enseignements, expliquent les objectifs de la formation et rédigent les règlements d’examen, qu’ils doivent faire valider par le ministère. La direction de centres ou d’instituts de recherche impose à l’enseignant responsable d’impulser des projets de recherche collectifs nationaux et/ou internationaux, pour les coordonner et les valoriser sous forme de publications, colloques, séminaires, journées d’études. Quant au directeur d’études, il est chargé d’accueillir les étudiants, de répondre à leurs interrogations en termes d’orientation et de déroulement de leur cursus, d’organiser leurs groupes de travaux-dirigés et le tutorat d’accompagnement pédagogique.

Il convient enfin de noter que tous les enseignants participent aux jurys de nombreux examens et concours et qu’ils président notamment les jurys du Baccalauréat.

11. SECURITE DE L’EMPLOI : Garantie pour tous !

NON, les agents de l’Université ne sont pas tous des fonctionnaires.

Chez les enseignants chercheurs, seuls les professeurs d’université, maîtres de conférences et professeurs de l’enseignement secondaire détachés sont fonctionnaires. Les « doctorants », qui préparent une thèse et assurent des travaux dirigés, sont employés pour certains par des contrats de travail, de durée variable entre un et trois ans, et pour d’autres par des vacations.

Les personnels administratifs et techniques relèvent de plusieurs statuts. Une partie est composée de fonctionnaires d’Etat, mais nombre de ces collègues sont également contractuels. Des contrats de travail, il y en a de diverses sortes : des contrats à durée indéterminée, encore peu pratiqués mais permis depuis 2005, des contrats à durée déterminée, pouvant être renouvelés jusqu’à une durée de six ans. Entre ces contrats, il convient de distinguer ceux qui relèvent d’un régime de droit public et ceux qui sont soumis au Code du travail, même si l’agent participe à la mission de service public. Ces seconds contrats qui, depuis peu, peuvent être aussi à durée indéterminée, sont conclus au prétexte de faciliter l’insertion professionnelle et sociale. Les personnels sous contrat de droit privé ne sont payés qu’au niveau du S.M.I.C. et ne relèvent d’aucun statut ni même d’une convention collective. Le recours aux agents contractuels est appelé à s’accroître par la disparition programmée des fonctionnaires d’exécution dits de catégorie « C ». La soi-disant « réduction du nombre de fonctionnaires » se concrétise en réalité par une simple substitution : des emplois moins bien rémunérés et plus précaires remplacent des emplois statutaires.

Enfin, des personnes travaillent au sein de l’Université sans en être les employées, ni celles de l’Etat. Ce sont les salariés d’entreprises prestataires de service, affectés à des tâches d’entretien. Là encore, un phénomène de substitution progressive peut être observé.

12. TEMPS DE TRAVAIL : Quelques heures par semaine !

NON, les universitaires ne travaillent pas seulement quelques heures par semaine.

Les 1607 heures annuelles de référence (dont 192 heures minimum d’enseignement face aux étudiants) sont souvent dépassées. Mais il est vrai qu'une bonne partie de leurs heures de travail ne sont pas « visibles ». Seules le sont les heures de réunions, de cours, de surveillances, de jurys, de délibérations, de colloques, d’entretiens avec les étudiants….

L’universitaire, à l'image du présentateur du journal télévisé qui travaille de longues heures en amont pour préparer le 20 heures, ne pénètre dans son amphithéâtre qu'après avoir construit son cours, conçu des supports pédagogiques, lu et beaucoup réfléchi pour transmettre un savoir, un sens de la critique et de l'argumentation [voir le mot cours]. A cela s'ajoute le temps passé à corriger des centaines de copies et à s'entretenir (en "présentiel" ou par courriel) avec les étudiants.
L'universitaire est aussi un chercheur qui réfléchit sur sa matière et publie des articles, ouvrages, communications à des colloques [voir le mot recherche]. Ces heures de réflexion, de lectures et d'écriture s'ajoutent aux précédentes et l'obligent souvent à prendre du temps sur ces vacances afin d'honorer ses engagements de publication.

L'universitaire siège également à différents conseils d'administration, conseils scientifiques, commissions pédagogiques, commissions des étudiants étrangers, de validation des acquis de l'expérience... autant d'institutions qui font vivre son université.

Les heures de travail de l'universitaire se font aussi administratives lorsqu'il réalise les emplois du temps des étudiants, ceux de ses collègues, lorsqu'il gère les plannings, prépare l'habilitation d'un nouveau diplôme....

A cela il faut encore ajouter les heures consacrées à la direction des mémoires et des thèses des étudiants qu'il encadre, à la promotion des filières dont il est responsable, à l'organisation d'un colloque ou d'une conférence et toutes celles passées en discussion avec les collègues sur l'intérêt d'une thèse, une idée de recherche, la qualité d'un plan de cours....

Pour mener à bien toutes ses missions, l'universitaire ne compte pas ses heures de travail déjeune souvent en travaillant et/ou travaille le soir et les weekends.

Non, décidément, les universitaires ne travaillent pas que quelques heures par semaine. Ils sont seulement de ces professionnels dont le métier consiste, pour sa part la meilleure, à lire, réfléchir, écrire, apprendre pour s'enrichir et enrichir les autres, autant de passions rebelles à toute comptabilisation.

13. THESE : Recrutement garanti !

NON, les universitaires n’ont pas obtenu leur emploi avec leur seule thèse.

10 années d’études minimum après le baccalauréat sont généralement nécessaires pour accéder à un poste d’enseignant-chercheur titulaire à l’Université.

Après l’obtention d’un diplôme de Master II de spécialisation, délivré en cinq ans après le baccalauréat, la soutenance d’une thèse de doctorat, résultat d’un travail minutieux de recherche réalisé au mieux en trois années (souvent en 4 ou 5 ans), est nécessaire pour envisager une carrière d’enseignant-chercheur titulaire à l’Université.

Toutefois, l’obtention du doctorat avec la plus haute des mentions n’est pas suffisante pour décrocher un poste. Il convient pour ce faire de poursuivre ses recherches, après la thèse, pendant une année de post-doctorat, afin de présenter dans les meilleures conditions le concours de qualification aux fonctions de maître de conférences. Une fois obtenu, ce concours donne au titulaire, non pas un poste, mais le droit de postuler sur l’un des postes ouverts au recrutement de sa spécialité dans l’une des Universités françaises. Le postulant se portera donc candidat dans chacune de ces universités qui, après examen de ses travaux par un comité d’experts de la discipline, sera éventuellement retenu pour passer une audition devant un comité de sélection. Ce dernier décidera alors, éventuellement, de proposer son recrutement au conseil d’administration de l’université qui statue en dernier ressort. Une fois nommé sur un poste de maître de conférences stagiaire, l’enseignant-chercheur est évalué sur sa double pratique d’enseignant et de chercheur à l’issue de son année de stage pour décider de sa titularisation [voir le mot évaluation].

Pour accéder au grade de professeur des universités, il lui faudra, après plusieurs années d’exercice, réussir un concours spécifique dont les modalités varient selon les disciplines.

14. VACANCES : Constamment !

NON, les enseignants-chercheurs ne sont pas toujours en vacances.

Ils commencent à préparer la rentrée de septembre dès le 25 août et finissent de délibérer sur la seconde session d’examens vers le 10 juillet. Pendant une bonne partie de l’été, ils montent leurs nouveaux cours, écrivent des manuels ou des articles, et continuent de suivre les travaux de leurs étudiants : stages effectués pendant l’été, mémoires, thèses….

Voici par exemple, le calendrier des enseignants de la Faculté de Droit de Poitiers adoptée au début de l'année 2008-2009 :
25 août-30 août : Préparation de la rentrée et déroulement des cycles préparatoires
1er septembre - 28 novembre : Cours du 1er semestre
1er-6 décembre : organisation des colles et correction des copies
8-13 décembre : organisation des examens oraux
15-20 décembre : examens écrits et correction des copies
Vacances de Noël : du 22 décembre au 4 janvier (et correction des copies !)
5 janvier au 20 mars : cours du 2ème semestre.
21 mars – 11 avril organisation des colles et correction des copies
14 avril -18 avril : examens écrits et correction des copies
Vacances de printemps : du 20 avril au 3 mai et correction des copies !
4 mai -11 mai : examens oraux et retour des rapports de stages
12 -22 mai : Délibérations de la 1ère session et correction des rapports de stage
26 mai -10 juin : organisation de l’Intersession
17-24 juin : examens écrits de la 2ème session et correction des copies
25 – 30 juin : examens oraux de la 2ème session et correction des copies
6-9 juillet délibérations de la 2ème session
9 juillet – 13 juillet : sélection des étudiants de Master II

dimanche 5 avril 2009

du 06 avril au 10 avril

Lundi 06 avril

9h30-19h : 8ème Coordination Nationale des Universités à Paris 3 (Asnières)

17h-19h: ronde infinie des obstinés, place d'Armes


Mardi 07 avril

12h : action et tractage aux Restos U

17h-19h : ronde infinie des obstinés

18h30 : réunion du comité interluttes ( http://lemouvementetudiant.blogspot.com)

19h30: bâtiment A, 2ème étage, club franco-allemand (A 218): Projection du film NORDRAND (Autriche / Allemagne / Suisse 1999, Barbara Albert, 103 min, en allemand, sous-titres en anglais). Emmener quelque chose à boire ou manger.


Mercredi 08 avril

10h-12h Cours alternatif hors-les-murs : Patrick Née, « Littérature et engagement III » : l’Ailleurs contre-exotique et la prise de conscience de l’altérité (Segalen, Cendrars, Gide, Michaux, Leiris, Dotremont) ; Lectures d’appui : Gide, Voyage au Congo ; Dotremont, Logogrammes (en Laponie), Place du Marché, Parvis Notre-Dame la grande.

12h Place du Palais de Justice : Manifestations « Délinquants solidaires » : Si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis pour ce délit !

Parce que le gouvernement français s’est donné comme objectif en 2009, l’interpellation de 5000 aidants et de 5 500 en 2011, en assimilant citoyens solidaires et militants bénévoles aux trafiquants de main d’oeuvre et autres passeurs…. Mercredi 8 avril dans plusieurs dizaines de villes en France, des milliers de personnes se rendront devant les différents palais de justice pour se constituer prisonniers. Parce qu’aujourd’hui, en France, accueillir, accompagner ou simplement aider une personne sanspapiers est devenu un délit…

Comme le précise l’article L 6221 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile : « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France sera puni d’un emprisonnement de 5 ans et d’une amende de 30 000 euros ».

Mercredi 8 avril, nous serons donc des milliers affirmant avoir un jour aidé un homme ou une femme sans papiers en difficulté. Nous serons des milliers de citoyens décidés à rester des « aidants » et à affirmer que l’humanité et la solidarité sont des principes supérieurs sans lesquels il n’y a pas de société digne de ce nom.

17h-19h Ronde des obstinés

Lecture de textes (textes de D. Daeninkx sur la délation, par S. Bikialo, etc.)



Jeudi 09 avril

14h-17h Table-ronde "Economie du livre : au service du livre ?" (Présentation Stéphane Bikialo et Sybille Lajus). Invités : Christine Drugmant (librairie « La belle aventure »), Thierry Olivier (représentant Editis) et Stéphane Duval (édition « Lézard noir »), Faculté des Lettres et des Langues, Salle des actes.

20h30 TAP cinéma : soirée-débats autour du film documentaire "Tous comptes faits" d’Agnès Denis (sur les ravages de la grande distribution sur l’économie), et en collaboration avec Christine Drugmant de « La belle aventure » et l’association Minga (défense d’une économie équitable).

17h-19h Ronde des obstinés, Place d’armes

18h30-23h 2ème nuit de l’éducation de l’IUFM

18h-23h, Festival Raisons d’Agir 2009

Programme détaillé sur http://maison-des-sciences.org/3424/festival-raisons-agir-2009/?os=29

18h-19h30 Projections

21h-23h Soirée conviviale d’échanges et de réflexions : Lecture de Annie Ernaux, écrivain, extraits de son dernier ouvrage : Les Années, 2008, Collection blanche, Gallimard. Dialogue avec Gérard Mauger, sociologue, directeur de recherche au CNRS

Vendredi 10 avril

10h : « Légitimité/Liberté» par Elisa Francfort et Aurèle Nourisson

11h-12h : Cours libre

André Magord, « Education et politique en contexte minoritaire : le cas de l'Acadie au Canada »

9h30-18h : festival « Raisons d’agir » : Journée d’étude « Les espérances politiques », Espace Mendès-France, 1 rue de la cathédrale.




jeudi 2 avril 2009

Ronde infinie des obstinés

Pour s'inscrire en SHA : http://www.doodle.com/zke25bwwsth3qybz

Pour s'inscrire en SFA : http://www.doodle.com/rmgn8sr62tg3eed9

Pour s'inscrire en Lettres et Langues :http://doodle.com/pmh4hsinvuuc7a7g

ça tourne un peu partout :

Ronde des obstinés antillais : http://mobilisation-uag.blogspot.com/2009/04/la-ronde-des-obstines-antillais-le-2.html

Ronde des obstinés de Rouen : http://urouenmobilisee.wordpress.com/2009/04/01/ronde-des-obstines/

Ronde des obstinés de Paris 8 : http://p8informe.fr/?p=204


Les obstinés s'adressent aux poitevins

L’université de Poitiers, en lutte depuis le 2 février, a commencé le mardi 24 mars une « ronde des obstinés » autour de la place d’Armes, tous les jours de 17 à 19 heures. Pourquoi ?

Le gouvernement n’a apporté à ce jour aucune réponse suffisante. Rien, ni la pression historique de la rue, ni la longévité inédite du mouvement, ni les pétitions innombrables, ni les positions argumentées des plus hautes autorités scientifiques du pays, n’a convaincu une autorité enfermée dans ses certitudes et ses a priori.

- Le démantèlement de la recherche publique reste d’actualité, et certains des plus gros laboratoires de Poitiers sont au premier plan de la mobilisation. La révolte des chercheurs, loin de s’essouffler, comme veut le faire croire une propagande gouvernementale, s’étend à mesure que le temps passe. C’est ici l’avenir qui est en jeu, un avenir que nous voulons conforme à l’intérêt des citoyens, et non pas à celui de puissants lobbys financiers, économiques, industriels, qui orienteraient l’activité des chercheurs selon leurs intérêts à court et à moyen terme.

- La précarisation du statut des universitaires et des chercheurs, la fin d'une année rémunérée de formation en alternance pour les jeunes enseignants constituent également des régressions dramatiques pour l’avenir. Personne ne nie la nécessité de réformes, de la revalorisation de certains diplômes, de certaines filières. Mais prétendre le faire par des mesures dont la seule logique soit comptable est un scandale, un scandale déjà engagé dans l’enseignement primaire avec la suppression d’une matinée de travail par semaine, un scandale qui s’étendra à terme dans le secondaire et le supérieur.

- Les réformes en cours conduisent vers la mort progressive des petites et moyennes universités, vers un système éducatif inégalitaire, à l’anglo-saxonne. Les « grandes » universités garderont les formations les plus qualifiantes, et leurs diplômes auront un prestige accru. Elles formeront des élites qui seront recrutées, d’emblée, sur des postes recherchés. Les autres, réduites au rang de « collèges universitaires », seront cantonnées à la licence et à des masters « parkings ». Pourtant, ce sont elles qui assurent le maillage du savoir, elles qui garantissent aujourd’hui tant bien que mal l’égalité des chances. Pourtant, elles prennent toute leur part à la recherche française, en alimentant un vivier suffisant pour que s’illustrent, ici ou là, de brillants chercheurs.

- Ne retenir des sciences, de l’histoire, de la géographie, de la biologie, des lettres, des langues que des rudiments, c’est aller vers une société amnésique, irresponsable, incapable d’envisager d’autres aspects de la réalité que la rentabilité et la compétitivité.

Mais imaginons avec vous Poitiers dans quinze ans : Imaginons Poitiers comme une ville désormais « au passé », riche de ses monuments, de son histoire et de prestigieux fonds de bibliothèques devenus inutiles. L’université, transformée en un simple « collège universitaire », ne délivrerait plus qu’un enseignement de licence, aurait perdu de fait non seulement ses étudiants en master et ses doctorants, mais également nombre d’étudiants tentés de suivre une formation intégrale dans une université mieux située.

Imaginons les conséquences immédiates de cette situation sur l’économie locale, imaginons les conséquences immédiates sur la vie culturelle, et sur la vie de la ville. Le service public, et plus précisément le service public de qualité, est la garantie d’un socle puissant pour l’économie locale. Et il est important, aujourd’hui, face à une crise d’ampleur, de consolider ce socle car c’est autour de ces services que s’organise l’économie, et que se tresse le lien social..

Aujourd’hui, laisser faire ces réformes de la recherche et de l’enseignement, c’est petit à petit étouffer une économie, une nation, une histoire.

Aussi, pour affirmer nos valeurs et notre détermination, nous viendrons quotidiennement redire ici notre révolte obstinée. Entrez un soir dans notre ronde, pour une minute, pour une heure, et nous serons heureux de débattre de tout cela avec vous.


Semaine du 30 mars au 03 avril

Agenda de la mobilisation

Lundi 30 mars

Manifestation par email : détails sur http://rechercheendanger.fr.cr/


9h 00 : Réunion » équipe présidentielle – étudiants (donc les personnels sont invités) AMPHI 800 de Droit.
JP Gesson y sera interpellé sur des questions de fond et en particulier sur la remontée ou non des maquettes (date butoir 31 mars)


10h-12h : Cours « Hors les murs »

Taffy Martin (Anglais) et des étudiants de Lettres « Poésie et protestation », Lecture itinérante, départ parvis de Notre Dame la Grande.


12h ou 13h : Tractage dans les restos U


14h : Printemps des chaises (Esplanade de la BU) : S. Bikialo, Atelier « Recette de maquette » Ou « Comment préparer une maquette en 20 mn » Ou « Ce que changerait concrètement la mastérisation au niveau des contenus » [reporté en 2012 ou mercredi 01er avril]


17h-19h : Rondes des obstinés, Place d’Armes.

Le texte : http://univ-poitiers-en-lutte.blogspot.com/

Inscription : http://doodle.com/pmh4hsinvuuc7a7g

Mardi 31 mars

9h Départ pour Châtellerault pour rencontre avec Nicolas Sarkozy, Stade des Nonnes. Participation à la manifestation interprofessionnelle. Pour l’Université, RDV amphi J pour départ groupé. Signes distinctif s« université » à créer (blouses, pancarte etc…).


11h-12h : Cours « Hors les murs »

Isabelle Battesti : "L'Université médiévale dans ses rapports avec le pouvoir", Parvis Notre-Dame la grande, Place du marché.


14h : cérémonie de non-remise des maquettes (à préciser)


17h Formation d’un collectif de défense des étudiants sans-papiers, campus Géo-Psycho


17h-19h : Rondes des obstinés


19h30 : Ciné-club : projection de courts-métrages ainsi que "La vie aquatique" de Wes Anderson Cafét de la Fac de Lettres et Langues

Mercredi 01er avril


10h : Assemblée Générale / Débat, spéciale L&L


14h-15h : Patrick Née, Littérature et engagement II, la version surréaliste de
l’engagement
- 15h-16h : LECTURE-MARATHON D’ARTHUR RIMBAUD (les poèmes de la Commune)
- et D’ANTONIN ARTAUD (les textes du n°3 de La Révolution surréaliste)

Après-midi : action poisson d’avril


Propositions CNU : * Journée des Rectorats. * Remise des démissions administratives aux recteurs. * Actions vers l’interprofessionnel et l’intercatégoriel (CNE).


17h-19h : Rondes des obstinés


Jeudi 2 Avril

10h : Assemblée Générale / Vote


15h : Manif éclair « de la maternelle à l’Université » avec une énorme Rondes des obstinés, Départ Notre-Dame.* Manifestation nationale à Paris * Journée BIATOSS et ITA : personnels administratifs et techniques des universités et des EPST en tête des cortège * Journée nationale de blocage.

Bonjour, Appel de la FCPE le 02 avril. Cette ronde doit être animée, joyeuse, des textes seront lus. De nouveau pancartes, banderoles, musique etc...


17h-19h : Rondes des obstinés

Vendredi 3 Avril

9h30 : Cours « Hors/dans les murs » : Romain Jobez, "Qu´est-ce que l´université? Regards depuis l´Allemagne.", UFR Lettres et Langues, Amphi III

10h30 : Cours « hors/dans les murs » : Martin Rass : « Exclusion/inclusion - carrière d'un binôme », UFR Lettres et Langues, Amphi III

12h15 AG des personnels


17h-19h : Rondes des obstinés

Nuit des écoles et des universités (occupation nocturne et festive simultanée de toutes les écoles et universités) ? (si bonnes volontés pour mise en place)

jeudi 26 mars 2009

Semaine du 23 au 27 mars

Lundi 23 mars

16h30-18h30 : Cours « hors les murs » : Licia Bagini, Martin Rass et des lecteurs étrangers de notre faculté (Toniato Silvia, Didi Merlin .....) proposent une rencontre autour de : « Le système universitaire dans quelques pays européens. Qu'en est-il par rapport à la France? », Salle de Conférence de l’Espace Mendes France.

Mardi 24 mars


9h: AG débat étudiants et personnels amphi J

14h : Manifestation nationale, départ Amphi J

17h Début de l’opération : « Ronde infinie des obstinés », Place d’Armes.

L’idée est d’occuper de manière obstinée la Place d’Armes pour des opérations d’information du grand public TOUS LES JOURS de 17h à 20h à partir du 24 mars et jusqu’à obtention de nos revendications.

18h: AG comité inter-lutte, voie Malraux, amphi Debré

18h30 Ouverture de la « Nuit de l’éducation » organisée par l’IUFM (Campus)

19h Discussion / Débat : l’école en danger

20h Apéritif dînatoire

21h Projection de films sur le mouvement et les réformes

Soirée dansante

19h30 : 7ème soirée du cinéma international / Club franco-allemand, UFR L&L, bâtiment A, 2ème étage, salle 218: QUEIMADA (BURN!, USA 1969, Gillo Pontecorvo, avec: Marlon Brando, musique: Ennio Morricone, 112 min, en anglais, sous-titres en français).


Mercredi 25 mars


14h-15h : Cours « hors les murs » : Patrick Née, "Littérature et engagement", Place du Marché, Parvis de Notre-Dame La Grande

15h-16h : Cours « hors les murs » : Patrick Née et lecteurs bénévoles : Lecture d’Hugo, Place du Marché, Notre-Dame La Grande

16h-18h : Cours « hors les murs » : Michel Briand, Monique Le Roux (et des étudiants de Lettres classiques) : « La farce politique d’Aristophane à Brecht », Place du Marché, Notre-Dame La Grande

21h : Manifestation nocturne, Place du Marché, suivi d'un concert à l'amphi J

Jeudi 26 mars


10h : AG Vote étudiants et personnels.


Vendredi 27 mars


12h30 : AG des personnels (IUFM)

14h30 : Cours « hors les murs » : Véronique Campan, « le droit à la parole dans S21, la machine de mort khmère rouge de Rithy Panh (2004), UFR L&L, Amphi III


mardi 24 mars 2009

Communiqué de la 7e Coordination Nationale des Universités, réunie à Strasbourg le 23 mars 2009

Communiqué du matin

Alors que depuis 2 mois, l’université et la recherche sont en grève, le gouvernement n’a réagi que par le mépris, les manœuvres et la répression. Il n’a donné satisfaction à aucune de nos revendications, faisant de l’enseignement supérieur et de la recherche un des laboratoires de sa politique destructrice de l’éducation nationale et de la fonction publique.

La CNU prend à témoin l’opinion publique de l’attitude du gouvernement et de son refus d’offrir les conditions nécessaires à l’ouverture de réelles discussions. Valérie Pécresse a une nouvelle fois montré son mépris ce matin sur France 2 en sommant les universitaires d’organiser le rattrapage des cours. Cette surdité fait ainsi porter l’entière responsabilité de la radicalisation du mouvement sur le gouvernement.

Nous ne demandons pas à Valérie Pécresse et à Xavier Darcos de reculer mais d’avancer en retirant leurs projets.

Tous dans la rue les 24 et 26 mars !

Communiqué du soir

Réunie à Strasbourg ce lundi 23 mars 2009, la Coordination Nationale des Universités tient à rappeler les conditions incontournables pour sortir de la crise qui secoue depuis de longs mois le monde universitaire : le retrait du décret statutaire, le retrait du décret sur la mastérisation, le retrait du contrat doctoral unique, l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche ainsi que des engagements clairs en matière d’emploi statutaire. Elle invite toutes les organisations syndicales à se montrer intransigeantes sur ces points qui sont indissociables, à ne pas se satisfaire de promesses et de demi-mesures, à n’accepter aucune négociation partielle. Leur crédibilité serait gravement compromise pour le futur s’ils devaient déroger à cette règle.

Les véritables finalités des réformes et de l’orientation générale de la politique éducative, universitaire et de recherche suivie depuis 2006/2007, sont à présent connues de tous. Il s’agit :

  • de la dégradation programmée des contenus disciplinaires, de la culture générale et des humanités ;
  • de la destruction de la fonction publique d’Etat dans l’enseignement, par l’extension du recours à l’emploi précaire et par la déconcentration locale du recrutement et de la gestion des carrières, desquelles résulteraient une perte d’autonomie et une moindre protection des personnels, notamment administratifs et techniques.
  • de la libéralisation du « marché » de l’enseignement supérieur et de la recherche, où le secteur privé, commercial ou religieux, serait invité à venir prendre des parts supplémentaires, en droite ligne des recommandations de l’OCDE.

Cette politique rejoint celle actuellement appliquée à l’Hôpital et menace selon le rapport Le Bris de nombreux autres secteurs de la fonction publique, au point de mettre en danger tout le pacte social républicain, fondé avant 1914 et renouvelé en 1945. L’opinion publique doit en prendre conscience.

Les conséquences en seraient dramatiques pour l’ensemble de notre système : formation des jeunes et avancement de la recherche. Aussi, la Coordination Nationale des Universités avertit-elle solennellement le gouvernement : la communauté universitaire mesure parfaitement l’importance de ces enjeux et prendra toutes ses responsabilités pour défendre jusqu’au bout la tradition de liberté dont elle est l’héritière.

Valérie Pécresse et Xavier Darcos, qui se sont déjà disqualifiés comme interlocuteurs par le mépris qu’ils ont manifesté à notre communauté, doivent partir. Mais au-delà de ces deux ministres, le gouvernement doit savoir que s’il n’entend pas notre colère, c’est sa légitimité même qui sera très bientôt mise en question. La Coordination Nationale des Universités l’invite donc à abandonner dès maintenant toutes ces réformes et à s’engager sur l’abrogation de la loi LRU et du pacte pour la Recherche, avant que l’état de désordre actuellement installé dans l’université ne soit irréversible, avant, tout simplement, qu’il ne soit trop tard.

Motions adoptées par la 7ème Coordination Nationale des Universités réunie le 23 mars 2009 à Strasbourg

Dans la perspective de la continuation du mouvement de la communauté universitaire, la Coordination Nationale des Universités appelle à l’intensification des actions. Face au mépris du gouvernement, nous n’avons plus d’autre choix que de durcir notre mouvement.

La Coordination Nationale des Universités confirme son appel aux journées « RPG » selon les modalités définies dans la motion n°1 votée aujourd’hui à Strasbourg.

La Coordination Nationale des Universités appelle les universités à mandater leurs délégués afin de lui permettre de prendre les décisions qui s’imposent lors de sa prochaine réunion pour assurer les meilleures conditions de la prise en compte du second semestre universitaire pour les étudiants.

La Coordination Nationale des Universités appelle les universitaires à suivre le mot d’ordre de démissions des fonctions administratives de la 4ème Coordination Nationale des Universités de Paris X - Nanterre.

La Coordination Nationale des Universités appelle l’ensemble des coordinations et collectifs, organisations et sections syndicales à interpeller publiquement et par tous les moyens les élus et les candidats aux prochaines élections. Elle appelle également à s’adresser aux institutions européennes, en rappelant notamment le rendez-vous du contre-sommet de Louvain les 28 et 29 avril.

La Coordination Nationale des Universités en appelle aux médias pour dénoncer les manœuvres dilatoires du gouvernement et prend à témoin l’opinion publique sur sa manière révoltante de gérer la crise du monde de l’éducation et de la recherche.

La Coordination Nationale des Universités souhaite une réelle convergence des mouvements de contestation de la maternelle à l’université, en lien étroit avec la recherche et le secteur privé, à travers notamment l’organisation de nombreux forums sociaux contre la casse du service public.

Motion n°1 : Proposition de motion d’action partageable RPG

La Coordination Nationale des Universités, suite à la proposition d’action dite « RPG » (Rectorats, Péages, Gares) votée lors de sa réunion à Dijon le 16 mars dernier, confirme la programmation de sa mise en œuvre et en définit ainsi les modalités.

1. Constatant la mobilisation historique de tous les secteurs professionnels lors de la journée du 19 mars, observant à la suite de nombreuses rencontres et de forum sociaux une convergence de plus en plus forte des revendications, notamment dans le secteur public, la Coordination Nationale des Universités appelle les secteurs professionnels en grève ou en lutte à venir partager avec les étudiants et les personnels de l’éducation, de l’université et de la recherche, trois journées d’actions visibles, les 25, 26 et 27 mars prochain et ainsi de suite chaque semaine tous les mercredis, jeudis et vendredis.

2. L’action partageable RPG se donne un calendrier national de trois destinations symboliques :

  • tous les mercredis : les rectorats comme espace des décisions unilatérales et des logiques autoritaires.

Au choix les jeudis et vendredis :

  • les péages autoroutiers et les grandes surfaces comme symboles de la marchandisation des savoirs et des dangers de la privatisation des services publics et de l’externalisation des services (tracts, ouverture des barrières et passages gratuits, cours en grande surface) ;
  • les gares routières et ferroviaires comme symboles de la liberté de la circulation et de la transmission des savoirs (tracts, tenues de cours ou de mini forum sociaux dans les halls de gare suivis de die-in ou de sit-in, et plus si affinités).

3. L’action devra être conduite de façon totalement non violente, avec un nombre de personnels et de travailleurs suffisant pour ne pas exposer les étudiants, dans une optique qui consistera à ne jamais affronter ou provoquer les forces de l’ordre.

La Coordination Nationale des Universités souligne que la réussite de ces trois journées hebdomadaires d’action partageable dépendra de l’effectivité de sa mise en œuvre et du caractère vraiment coordonné et national de l’action.

Motion n°2 : Sur le second semestre universitaire

Après avoir provoqué la grève la plus longue de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse fait mine de se soucier de la tenue des enseignements. Elle avait pourtant un moyen simple de mettre fin à une colère qui fait l’unanimité du milieu universitaire contre ses projets : les retirer tous purement et simplement.

Quant à nous, enseignants et enseignats-chercheurs grévistes, nous saurons dans chaque université et dans le respect des spécificités disciplinaires trouver les modalités de la tenue du second semestre en liaison avec les étudiants et en accord avec les personnels administratifs et techniques.

Motion N°3 : Non à la répression

La Coordination Nationale des Universités déclare son soutien aux personnes arrêtées dans une extrême violence lors du mouvement de contestation actuel. Nous condamnons la répression policière qui touche de plus en plus de mouvements sociaux. Elle demande la fin des poursuites judiciaires entamées.

Motion N°4 : Soutien aux personnels administratifs et techniques

La Coordination Nationale des Universités soutient les personnels administratifs et techniques, BIATOSS et ITA, dans leurs revendications en adoptant la motion qu’ils ont votée lors de leur première réunion nationale qui s’est déroulée le 21 mars 2009 à l’université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis (voir après le calendrier).

Motion N°5 : Calendrier des actions

  • 24 mars :

* Appel aux syndicats siégeant au CTPU à voter contre le projet de décret statutaire dont nous exigeons le retrait ; appel à un rassemblement massif au lieu de réunion de la CTPU. * Manifestation nationale de la maternelle à l’université ?

  • 25, 26 et 27 mars : « RPG » (voir motion n°1)

* Rectorats. * Péages. * Gares.

  • 26 mars :

* Journée de manifestation nationale avec des déclinaisons locales. * Appel au blocage du CA du CNRS.

  • 28 mars : Suspension des activités de direction des labos (voté le 14 mars).
  • 30 mars : Actions standards téléphoniques et CROUS.
  • 31 mars :

* Cérémonie de non remise des maquettes. * A Paris : Manifestation de chez Valérie Pécresse à chez Xavier Darcos, pour la non remontée les maquettes.

  • 1er avril :

* Journée des Rectorats. * Remise des démissions administratives aux recteurs. * Actions vers l’interprofessionnel et l’intercatégoriel (CNE).

  • 2 avril :

* Manifestation nationale à Paris * Journée BIATOSS et ITA : personnels administratifs et techniques des universités et des EPST en tête des cortège * Journée nationale de blocage.

  • 3 avril : Nuit des écoles et des universités (occupation nocturne et festive simultanée de toutes les écoles et universités).
  • 6 avril : 8ème Coordination Nationale des Universités à Paris 3.
  • 8 avril : Manifestations.

Appel de la Coordination Nationale Etudiante de Strasbourg (21-22 Mars)

22 03 2009

Nous, étudiant-e-s mobilisé-e-s, en lutte depuis mi-janvier sommes réunis ces 21 et 22 mars à Strasbourg pour la Ve coordination nationale étudiante (CNE). Nous réaffirmons que la CNE, émanation directe des Assemblées Générales qui réunissent des dizaines de milliers d’étudiants en France, est la seule et unique instance légitime pour représenter le mouvement étudiant dans son ensemble et qu’aucune direction syndicale ou politique ne saurait se substituer à son rôle.

Suite à la mobilisation exceptionnelle du 19 mars, nous appelons résolument à la poursuite du mouvement et à sa radicalisation. En effet, ce jeudi plus de 3 millions de personnes ont défilé dans les rues, dans une mobilisation qui unit l’ensemble des secteurs qui subissent les attaques de la classe dirigeante, dont le système éducatif dans son ensemble.